LA COMMUNE DES ORRES
Présentation de la commune
L’origine du nom « Les Orres » vient du latin « Horreum » qui signifie grenier à grains et s’explique par le rôle de ravitaillement et d’engrangement de céréales qu’ont connu les Orres sous l’occupation Romaine
Les Orres sont nés au 1er millénaire de l’émigration d’éleveurs suivant leurs troupeaux sur les lieux de pâture, au second millénaire les habitants épars se regroupent et le paysage prend alors la configuration qu’il a encore de nos jours.
Le premier hameau a été le Chef-Lieu (la Vièra) avec son lieu de culte et d’inhumation, les autres hameaux sont apparus plus tard.
La commune des Orres s’étend sur 7 500 hectares dont les trois quart sont situés en alpage, le plus haut sommet des Orres est l’Aupillon qui culmine à 2 917 mètres.
Plusieurs torrents parcourent le territoire des Orres, le torrent de Vachères côté Grand Vallon, le torrent du petit Vallon, le Torrent de l’Eyssalette côté Lac Sainte Marguerite, le Torrent de Corbières dans la forêt de Mazelière.
La forêt est très présente jusqu’aux environs de 2 000 mètres d’altitude. La principale essence est le Mélèze qui se développe surtout sur les versants nord, plus humides.
La commune était peuplée de 1 119 âmes vers 1 830, plus que 220 au recensement de 1968. En 2020 il y a 580 habitants permanents.
Les Orres ont pendant une très longue période tiré leurs ressources principales des activités pastorales et forestières avec pour complément l’expatriation travail saisonnier pendant l’hiver comme colporteur, rémouleur, bourrelier, aiguiseur, charcutier, berger en plaine, tondeur de moutons… ce qui offrait le double avantage d’une bouche en moins à nourrir pendant la morte saison et le retour avec un petit pécule.
Les Orrians se sont pour la plupart forgés à l’idée d’un départ définitif.
L’avenir de la commune paraissait alors bien compromis et ce n’est qu’à partir de 1962 date de la délibération du Conseil Municipal en vue de la création d’une station de sports d’hiver que les Orres encouragés à la fois par la construction du Barrage de Serre Ponçon, le développement d’autres stations Hautes Alpines et une conjoncture nationale favorable aux loisirs ont trouvé un nouveau souffle dans l’exploitation touristique du site.
Habitat traditionnel
Les Habitations présentent le schéma suivant :
Au Rez-de-Chaussée
L’écurie, souvent 2 abritant troupeaux, cheval, cochon et basse-cour. Elle est parfois voutée et soutenue par de beaux piliers de pierre.
A l’Etage
auquel on accède par des escaliers «l’eïssara» et un long balcon de bois accroché sur la façade sud. Les pièces d’habitation se trouvent sur le devant de la construction, tandis que l’arrière est réservé à la conservation des aliments, et le salage de la viande dans des maïts (gros pétrin en bois).
Au second
La grange au volume imposant encore augmenté par l’utilisation du «quérra »,aussi appelé grange haute, partie située directement sous le toit qui permettait d’engranger jusqu’au faite. On y accédait par des planches transversales reposant sur les poutres de la charpente.
L’accès à la grange se fait sur l’arrière de la maison grâce à la pente naturelle soit par un «pounti » passerelle de bois permettant l’arrivée des charrettes. Le foin se transportait alors soit par chariot (2 ou 4 roues) soit par «la lieille» (traineau mobile équipé de patins permettant d’accéder à des zones difficiles) et même parfois à dos d’hommes dans de grands draps appelés « bourras » s’il provenait de secteurs très pentus.
Les 10 hameaux qui composent la commune se répartissent sur deux versants entre 1356 et 1596 mètres d’altitude :
A l’Adret – versant sud –
Le Chef-Lieu (siège de la Mairie) nommé aussi la Vière et dont les habitants sont les Villandrins
- Les Sagnettes (Les Sagnettans)
- Le Pont (les Pontiniers)
- Le Bas Forest (Les Bas Forestiers)
- Le Haut Forest (Les Hauts Forestiers)
- Le Château (Les Chastellans)
- les Ribes (les Riberots)
- Darennes (Les Darennois)
A l’Ubac – versant nord –
-Le Mélézet (les Marezans)
-Pramouton (les Pramoutonniers)
Ecoles
5 écoles ont fonctionné lorsque la population était importante :
• Ecole des Sagnettes : fermeture en 1927
• Ecole du Chef-Lieu (la Mairie actuellement) fermeture entre 1983 et 1984
• Ecole du Bas Forest fermeture vers 1964
• Ecole du Château (sous-sol de la Chapelle)
• Ecole du Mélézet : un regroupement de l’ensemble des enfants a été effectué entre 1983/1984, il a permis d’éviter des classes uniques et l’ouverture d’une section maternelle, d’un restaurant et la mise en place d’un transport scolaire. Il regroupe une trentaine d’enfants, auxquels se rajoute durant la saison d’hiver les enfants des saisonniers
About Les Orres
The name ‘Les Orres’ comes from the Latin word ‘Horreum’, which means granary. It got this name because of Les Orres’ role in the provision and storage of grains during the Roman occupation. Les Orres was born in the first millennium out of the emigration of livestock farmers following their herds to pastureland. In the second millennium, the scattered residents grouped together and the landscape took on the layout that it still has today. The first hamlet was Le Chef-Lieu (La Vière) with its place of worship and burial. The other hamlets came later. The commune (administrative district) of Les Orres covers 7,500 hectares, three quarters of which is mountain pastureland. The highest peak in Les Orres is L’Aupillon, which is 2,917 metres at its highest point. Several mountain streams run through Les Orres: the Torrent de Vachères in the Grand Vallon area, the Torrent du petit Vallon, the Torrent de l’Eyssalette towards Sainte Marguerite lake and the Torrent de Corbières in the Mazelière forest. A lot of area is covered by forest up until a height of around 2,000 metres.
The main variety of tree is the larch, which is grows mainly on the northern slopes, where it is wetter. The commune had a population of 1,119 around 1830, and only 220 at the time of the 1968 census. Now, in 2020, there are 580 permanent residents.
For a very long time, the people of Les Orres lived off livestock farming and work in the forests, with the addition of seasonal work elsewhere in the winter as a pedlar, knife-grinder, saddler, butcher, lowland shepherd, sheep shearer, etc. This offered the two advantages of both one less mouth to feed during the off season and a bit of extra money on that person’s return. For the most part, the Orrians came to think that they would have to leave for good. The commune’s future looked to be seriously threatened and it wasn’t until the local council’s decision, in 1962, to create a winter sports resort that Les Orres, encouraged by the construction of the Serre-Ponçon dam, the development of other resorts in the Hautes-Alpes and favourable conditions for leisure nationally, was given a new lease of life as a tourist destination.
Traditional dwellings
Les Habitations présentent le schéma suivant :
Ground floor
The stable, or often 2, housing livestock, horses, pigs, poultry and rabbits. It sometimes had a vaulted ceiling supported by stone pillars.
First floor
it was reached via the stairs or ‘l’eïssara’ and a long wooden balcony on the southern side of the building. The living spaces were in the front of the building, while the back was reserved for keeping food and salting meat in big wooden troughs.
Second floor
La grange au volume imposant encore augmenté par l’utilisation du «quérra »,aussi appelé grange haute, partie située directement sous le toit qui permettait d’engranger jusqu’au faite. On y accédait par des planches transversales reposant sur les poutres de la charpente.
Access to the barn was at the back of the house, thanks to the natural slope of the land or a ‘pounti’, a wooden walkway allowing carts to get in. Hay was transported either by wagons (with 2 or 4 wheels) or by ‘la lieille’ (a type of sleigh with runners that could be used to access difficult areas) and even sometimes carried on men’s backs in large sheets called ‘bourras’ if it was coming from very steep areas.
The 10 hamlets which make up the commune are spread over two mountain faces at altitudes of between 1,356 and 1,596m:
On the Adret – south-facing side –
(administrative centre), also called La Vière. The people who live there are known as les Villandrins.
- Les Sagnettes (Les Sagnettans)
- Le Pont (les Pontiniers)
- Le Bas Forest (Les Bas Forestiers)
- Le Haut Forest (Les Hauts Forestiers)
- Le Château (Les Chastellans)
- les Ribes (les Riberots)
- Darennes (Les Darennois)
On the Ubac – north-facing side –
-Le Mélézet (les Marezans)
-Pramouton (les Pramoutonniers)
Schools
There were 5 schools when the commune had a large population.
• Ecole des Sagnettes : closed in 1927
• Ecole du Chef-Lieu (now the town hall) closed in 1983/1984.
• Ecole du Bas Forest closed around 1964
• Ecole du Château (the basement of the chapel)
• Ecole du Mélézet : all of the children were grouped together in 1983/1984, meaning having children of different ages in the same class could be avoided and a preschool and canteen introduced as well as school transport. It has thirty or so pupils, who are joined by the children of seasonal workers in the winter season.